Matthias Grünewald était
un peintre allemand du début du XVI° siècle.
Il a réalisé, en particulier, un
dessus d'autel monumental dit "retable d'Issenheim" (voir).
Cet ensemble est exposé au musée d'Unterlinden de Colmar.
Il traite le thème de la crucifixion de manière
très réaliste : la souffrance de l'homme cloué
sur une croix est réellement tangible.
Deux Crucifix en bois d'Armand Dubois
rappellent le pathétique du traitement de la souffrance
chez Grünewald : suspendu par les mains, un homme meurt
d'asphyxie. La cage thoracique des deux crucifiés des
planches suivantes, ainsi que leur taille un peu atrophiée,
attestent du type de supplice qu'ils ont subi.
Pendu par les deux mains, il n'est pas possible de demeurer
tête haute, les bras à l'horizontale, comme le
montrent tant de crucifix aseptisés.
Pour les Christs en croix d'Armand Dubois, il n'est pas question
de spectacle, il est question d'agonie.
Dans toute l'iconographie, les clous
des mains du Christ sont représentés fichés
dans l'intérieur de la main. Le choix du sculpteur de
cette position extraordinaire du bras, rend poignante l'intensité
de la douleur. Avec tous ses muscles en tension et en torsion,
ce bras est particulièrement émouvant.
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crucifix 1
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